L'herbier : son rôle

Des rôles écologiques importants

A Mayotte, l’herbier joue des rôles écologiques complémentaires pour de nombreuses espèces. 
Il est à la fois un refuge et une zone de nourrissage, une nurserie pour les poissons, mollusques et crustacé, et une zone de reproduction. 

L’herbier est donc une source d’alimentation pour les espèces herbivores comme de petits crustacés, des oursins, mais aussi les tortues vertes, une espèce menacée inscrite sur la Liste Rouge de l’UICN. Une étude de 2005 réalisée sur le site de N’Gouja, fameux pour sa fréquentation en tortues vertes, révèle que celles-ci consommeraient 60% de la production journalière de l’herbier. Le dugong se nourri également sur l’herbier. La population mahoraise de dugong étant particulièrement faible, la préservation des herbiers est un facteur déterminant dans la conservation de cette espèce très menacée localement.

Tortue verte se nourrissant.

Tortue verte (Chelonia mydas) se nourrissant sur l'herbier.

Julien Wickel

Tortue verte (Chelonia mydas) se nourrissant sur l'herbier.

Julien Wickel

Herbier et corail.

Herbier à halodules (Halodule sp.) et corail (Pavona sp.)

Katia Ballorain / Office français de la biodiversité

Herbier à halodules (Halodule sp.) et corail (Pavona sp.)

Katia Ballorain / Office français de la biodiversité

Des milieux associés

Les herbiers sont étroitement liés aux milieux voisins que sont la mangrove et le récif corallien. En effet, les phanérogames des herbiers sont des espèces qui ont une activité photosynthétique, ce qui signifie qu’elles élaborent de la matière organique (constituant de la matière vivante) à partir d’élément minéraux, de gaz carbonique et en utilisant l’énergie solaire. Ce sont donc les piliers des écosystèmes qui produisent les éléments nécessaires au développement de la vie. Ils sont une source de matière organique (débris de feuilles et de racines par exemple), un filtre naturel de l’eau, ils régulent l’érosion et stabilisent les sédiments, les empêchant d’aller étouffer les coraux. Ils séquestrent du carbone et produisent de l’oxygène. Ils permettent donc le maintien global d’un bon état de l’écosystème côtier.