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Affiner la recherche

Plusieurs partenaires scientifiques ont accompagné les équipes du Parc et des TAAF dans la réalisation de ces missions, en particulier l’Unité mixte de recherche Entropie de l’Université de la Réunion et les bureaux d’étude MAREX, GALAXEA et BIORECIF.

Poser les bases d’une coopération entre aires marines protégées limitrophes

Assurer une passation entre les équipes gestionnaires

La richesse du milieu marin de l’archipel des Glorieuses, et l’enjeu de sa protection, ont motivé en 2012 la création du Parc naturel marin des Glorieuses. L’équipe technique de ce parc était commune à celle du Parc naturel marin de Mayotte, les deux parcs ayant toutefois des conseils de gestion distincts.
Face à l’augmentation des pressions (pêche illégale notamment) et à la nécessité d’inclure le périmètre terrestre dans la zone protégée, le statut de protection de ce territoire a évolué vers une Réserve naturelle nationale créée en juin 2021. La gestion de la RNN de l’archipel des Glorieuses est confiée au préfet, administrateur supérieur des TAAF.
Cette mission conjointe permet à la fois de s’assurer de la continuité des actions mises en place dans le cadre de l’ancien Parc en matière de suivi, mais aussi de garantir l’harmonisation des méthodes et protocoles mis en œuvre sur les deux espaces pour permettre de comparer les résultats obtenus.

Suivi qualité de l'eau

Suivi de la qulité de l'eau dans l'archipel des Glorieuses à l'aide d'une benne Van veen

Clément Quétel / TAAF

Suivi de la qulité de l'eau dans l'archipel des Glorieuses à l'aide d'une benne Van veen

Clément Quétel / TAAF

Suivi de la macrofaune dans le sable

Suivi des communautés de macrofaune présentes dans le sable aux Glorieuses

Pauline Salvatico / TAAF

Suivi des communautés de macrofaune présentes dans le sable aux Glorieuses

Pauline Salvatico / TAAF

banc de poissons aux Glorieuses

Banc de poissons carangues sur les récifs de l'archipel des Glorieuses

Sébastien Quaglietti / Office français de la biodiversité

Banc de poissons carangues sur les récifs de l'archipel des Glorieuses

Sébastien Quaglietti / Office français de la biodiversité

Un gros poisson devant caméra

Un casse-marmite passe devant la caméra d'un plongeur scientifique

Sébastien Quaglietti / Office français de la biodiversité

Un casse-marmite passe devant la caméra d'un plongeur scientifique

Sébastien Quaglietti / Office français de la biodiversité

Réaliser une étude comparative entre des écosystèmes similaires, soumis à des pressions variées

Mayotte, l’archipel des Glorieuses et les bancs sous-marins du Geyser et de la Zélée présentent des écosystèmes aussi riches que fragiles. L’un des enjeux communs de la RNN de l’archipel des Glorieuses et du Parc naturel marin de Mayotte est de garantir le maintien des ressources marines, tant pour des questions environnementales que socio-économiques. Cependant les enjeux de gestion restent distincts en raison de la spécificité de ces deux territoires.
Du fait de son isolement et de l’absence d’habitants permanents, l’archipel des Glorieuses présente un patrimoine naturel exceptionnel dans un état quasi originel. Considéré comme un réservoir de biodiversité, il est un point de référence à l’échelle régionale, notamment pour mesurer les effets du changement climatique sur l’environnement. À Mayotte, les écosystèmes marins sont davantage exploités du fait des pressions liées aux activités humaines, en mer et à terre, dans un contexte de démographie croissante.
La réalisation de cette campagne conjointe, qui suit des protocoles identiques, permet d’étudier les variations de l’état de santé des écosystèmes marins depuis Mayotte, soumise aux pressions les plus directes, jusqu’à l’archipel des Glorieuses où les activités sont strictement réglementées.

Mutualiser les moyens et assurer la continuité des suivis

La synergie entre le Parc et les TAAF permet, d’un point de vue opérationnel, de mutualiser les moyens humains, notamment à travers la mise à disposition des plongeurs professionnels des deux structures, la mobilisation en commun d’experts extérieurs ainsi que de moyens logistiques et matériels pour assurer les trois missions de terrain programmées pour cette campagne.
Les deux premières missions ont été réalisées en septembre et octobre 2021 à bord du navire Antsiva. Plus d’une cinquantaine de plongées ont été réalisées, et ont permis le déploiement sur site des équipes et d’instruments de vidéo sous-marine, le prélèvement d’échantillons, et donc d’atteindre une grande part des objectifs de la campagne.
La 3ème mission sur le terrain a bénéficié du soutien des Forces Armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) à travers la mobilisation du Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Champlain et la participation de son équipage aux opérations scientifiques en mer.

Le Champlain en appui à une mission scientifique

Les Forces Armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien ont mobilisé le Champlain pour la mission Récifss Eloignés

Alexis Cuvillier / TAAF

Les Forces Armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien ont mobilisé le Champlain pour la mission Récifss Eloignés

Alexis Cuvillier / TAAF

Fond marin Zélée

Lors de la mission "Récifs isolés", les équipes du Parc et des TAAF ont exploré le banc récifal de la Zélée, situé en bordure de la délimitation du Parc.

Sébastien Quaglietti / Office français de la biodiversité

Lors de la mission "Récifs isolés", les équipes du Parc et des TAAF ont exploré le banc récifal de la Zélée, situé en bordure de la délimitation du Parc.

Sébastien Quaglietti / Office français de la biodiversité

Les premiers résultats

  • Des espèces nouvelles pour les territoires de l’archipel des Glorieuses et de Mayotte ont été identifiées parmi les nudibranches, les poissons et les crustacés.
  • Le constat d’une diminution des populations d’holothuries et des poissons d’intérêts commerciaux, confirme la présence d’une pression de pêche illégale dans les eaux de l’archipel des Glorieuses.
  • Les experts ont constaté que les peuplements de coraux sont en bonne santé, leur diversité exceptionnelle semble stable dans le temps, bien qu’il reste quelques traces du dernier épisode de blanchissement lié au réchauffement des eaux en 2016.

Le Parc marin compte sur tous.

Il est demandé à chaque pêcheur fréquentant les DCP d’informer très rapidement le Parc naturel marin en cas d’observation de matériel dégradé afin qu’il soit remplacé le plus rapidement possible et pour éviter la disparition du DCP.

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Rapport d'activités 2021

L'année 2021 a été marquée par le renforcement de l'équipe technique à travers la création d'un poste de chargé-e de mission pêche et aquaculture qui a permis de relancer la dynamique autour de la pêche côtière tant en terme de développement durable qu'en terme de protection de la ressource.

L'équipe s'est également beaucoup investie dans le plan de relance pour proposer trois projets  d'importance pour améliorer notre connaissance du corail, du lagon et limiter le déversement des déchets dans le lagon.

Retrouvez les actions phares de l'année 2021 en pages 4 et 5 du rapport d'activités.

Coraux cassés par un filet non-règlementaire

Coraux cassés par un filet non-règlementaire

Léo Piso / Office français de la biodiversité

Coraux cassés par un filet non-règlementaire

Léo Piso / Office français de la biodiversité

L’utilisation des filets est règlementée pour préserver la vie marine

Pour rappel, à Mayotte, la pêche au filet n’est autorisée que pour les pêcheurs professionnels et dans certaines conditions : immatriculation du filet par le numéro du navire, signalement par des bouées de jour et par des feux de nuit, filet ayant été déclaré auprès des Affaires maritimes.

La présence permanente du navire de pêche à moins de 100 mètres du filet est obligatoire afin d’éviter tout risque de capture d’espèces réglementées (telles que le napoléon, le perroquet à bosse, la raie manta, le grand requin marteau, les tortues marines, les cétacés, les dugongs et d’autres espèces : liste complète dans l’arrêté préfectoral n°2018/DMSOI/601 du 28 juin 2018).

Deux filets dangereux à Sada

Au cours d’une mission de suivi des populations d’holothuries, lundi dernier, les agents du Parc naturel marin de Mayotte ont observé deux filets de pêche posés sans surveillance entre l’îlot Sada et la plage.

Ces deux filets, marqués par des bouées mais non identifiés, étaient étendus sur 70 mètres de long chacun dans une zone récifale par 20m de fonds. Comme aucun pêcheur ni aucune embarcation n’était visible dans le secteur, un inspecteur de l’environnement du Parc a procédé à son appréhension. Lors de la remontée du filet, les équipes ont pu observer du corail piégé dans ses mailles : ce dernier a été aussitôt remis à l’eau. Malheureusement, le corail, une fois cassé, a peu de chance de survie.

Filet flottant sans surveillance

Filet flottant sans surveillance

Léo Piso / Office français de la biodiversité

Filet flottant sans surveillance

Léo Piso / Office français de la biodiversité

Ce rapport est une synthèse de l'enquête menée en avril 2019 sur les usages actuels de la pirogue à Mayotte. Elle a été menée par deux bureaux d'études d'architecture navale mandatés par le Parc naturel marin de Mayotte dans le cadre de l'étude de faisabilité d'une embarcation "éco-conçue" sur le modèle de la pirogue traditionnelle mahoraise.

A travers la rencontre avec les parties prenantes associées à cette pratique vernaculaire (constructeurs, pêcheurs, administrations, associations et établissements scolaires), il s’agissait d’identifier, au plus juste, les enjeux techniques mais aussi sociologiques et écologiques de ce projet d’« éco-conception ».

Le Parc naturel marin de Mayotte vous donne rendez-vous jeudi 26 mai à 16h au restaurant la Croisette au sein du Festival de l'image sous-marine de Mayotte. De manière très interactive, images et matériel à l’appui, vous pourrez en savoir plus sur le programme MESOMAY d’exploration des récifs situés entre -50 et -150m, sur les méthodes et les moyens d’observation et d'inventaire, ainsi que sur la démarche scientifique et les premiers résultats.

Démocratiser la science

En 2022, le Parc naturel marin de Mayotte lance un cycle de conférences à caractère pédagogique « Les Rendez-vous du Parc marin », ayant pour objectif de créer un temps d’échanges entre le public et les experts du monde marin qui œuvrent à Mayotte.

Jeudi 26 mai, le Parc vous invite à rencontrer les spécialistes du programme MESOMAY, explorateurs de la zone mésophotique du récif de Mayotte, là où la lumière se fait rare.

Inventaire de la faune et de la flore de ces zones obscures, nouvelles espèces pour Mayotte et pour la science, collecte de données sur l’état de santé des récifs à ces profondeurs, … le rendez-vous du Parc va vous permettre de toucher du doigt les outils d’exploration, d’essayer la démarche scientifique et de discuter des résultats et de leur valorisation pour une meilleure gestion de l’espace marin. Ces échanges avec les experts se feront autour de la projection en avant-première du film témoin de la campagne de 2022, du matériel de plongée spécifique pour ces profondeurs, d’un robot sous-marin et d’outils pédagogiques et visuels à découvrir.  

Aucun projet abandonné

Trois autres projets étaient proposés qui n'ont pas été retenus. Cependant, les porteurs de projets accompagnés par le Parc revoient leurs dossiers respectifs afin de les présenter à nouveau en 2020. L’objectif du Parc est bien de rendre réalisables les idées les plus adaptées au territoire et d’accompagner les acteurs qui peuvent les porter.

La commune de Sada.

Yannick Stephan – Mayotte Découverte

Yannick Stephan – Mayotte Découverte

Préserver les habitats marins et les espèces

  Les mouillages écologiques du Parc